Conocemos el Voto de Luis XIII (rey de Francia), consagrando su país a la Santísima Virgen en 1638. Conocemos mucho menos la consagración de Francia a San José, esposo de María, el 19 de marzo de 1661, por el rey de Francia Luis XIV.
El 12 de marzo, tres días después de haber tomado el poder, Luis XIV, decide solemnizar sin perder tiempo el culto a San José, haciendo día festivo su día en todo el reino. Los pocos obispos que pudieron ser contactados a tiempo le dieron su apoyo. Al día siguiente, 13 de marzo, durante la reunión de Consejo de Estado, el rey prohíbe todo comercio y todo trabajo el 19 de marzo a partir de 1661. Este hecho es conocido y reportado por los historiadores del Gran Siglo, que no se asombran por la rapidez de la decisión.
La mañana del sábado 19 de marzo de 1661, en la capilla del Louvre, el Rey Luis XIV consagra Francia a San José.
Hasta la Revolución Francesa, la consagración nacional de Francia a San José era celebrada en todo el Reino. Desde entonces no ha sido retomada ni renovada.
HALTE AU MASSACRE DES INNOCENTS !
Prière publique de réparation,
d’intercession et de conversion à Versailles, le samedi 9 juin 2018 à 10H15.
Place du marché, au coin de la rue de la
Paroisse et de la rue du Maréchal Foch Manifestation statique (fin 12h15).
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Louis XIV consacre la France à saint Joseph (le 19
mars 1661)
La dévotion à saint Joseph s'est développée assez tardivement en Occident. Ce
n'est qu'au XVè siècle qu'apparaissent les premières manifestations,
principalement en Italie et en Espagne ( on sait la confiance que la grande
sainte Thérèse d'Avila avait envers le père nourricier de l'Enfant-Jésus; c'est
sous sa protection qu'elle plaçait chaque carmel fondé.
En 1621, le pape Grégoire XV proclama que la fête de
saint Joseph serait fête de précepte pour l'Eglise universelle (le 19 mars
devient alors une fête chômée). Toutefois cette décision pontificale ne fut pas
reçue partout immédiatement, l'aval des princes étant nécessaire pour qu'elle
ait force de loi dans chaque royaume.
En France, c'est au tout début du règne personnel de Louis XIV que la saint
Joseph fut ainsi reconnue, et cela avec une rapidité confondante. Qu'on en juge
: dans la nuit du 8 au 9 mars 1661, le cardinal Mazarin meurt, après plus de
quinze ans de gouvernement. Les 9 et 10 mars, Louis XIV, âgé de 22 ans prit
personnellement le pouvoir et, avec une détermination qui causa la surprise
générale,ne nomma pas de premier ministre ; il s'entoura cependant de deux
conseils pour faire entériner ses décisions.
Su le point qui nous occupe ici, le jeune roi était tout aussi décidé et mena
l'affaire tambour battant. Où doit-on alors chercher les origines de la
dévotion de Louis XIV à saint Joseph ? - Sans doute dans les suites de
l'apparition de notre saint près du village de Cotignac en Provence (le 7 juin
1660) qui avait fait grand bruit à la Cour... mais aussi chez deux princesses
espagnoles, les plus proches du souverain : sa mère, Anne d'Autriche et
l'infante Marie Thérèse d'Espagne. Cette dernière était entrée en France, en traversant
la Bidassoa avec son futur mari... le 7 juin 1660, jour même de l'apparition
susdite, pour le mariage royal à Saint Jean-de-Luz.
Revenons à l'année 1661 : le 12 mars, trois jours après avoir pris le pouvoir,
Louis XIV décide donc de solenniser sans retard le culte de saint Joseph, en
faisant chômer sa fête dans tout le royaume. Il aurait toutefois dû consulter
les prélats français,or le 19 mars était proche...Les rares évêques qui purent
être contactés à temps donnèrent leur accord. Le lendemain, 13 mars, pendant la
réunion du conseil d'En-Haut, le roi interdit donc tout commerce et tout
travail tous les 19 mars à partir de 1661.
Ce fait est connu et rapportés par les historiens du Grand siècle (qui ne
songent cependant pas à noter la rapidité de la procédure).
Or, un événement concomitant tombe dans l'oubli le plus total : la consécration
du royaume à saint Joseph ! Oubli qui contraste avec la notoriété du Voeu de Louis
XIII, consacrant la France à la Très Sainte Vierge en 1638.
Il est vrai que la cérémonie de 1661 eut lieu dans l'intimité : non dans une
Basilique, une cathédrale ou une église... mais tout simplement dans la
chapelle du Louvre. C'est là que, le matin du samedi 19 mars 1661, la France
fut consacrée à saint Joseph. L'après-midi, après les vêpres, Bossuet, qui
était occupé à prêcher le carême aux carmélites du faubourg saint Jacques,
célébra, dans leur chapelle, les gloires du nouveau protecteur de la patrie, en
présence d'Anne d'Autriche. Le célèbre évêque de Meaux avait accepté, au pied
levé, de ne pas prêcher sur le carême ce jour-là et de composer, en grande
hâte, son deuxième panégyrique à saint Joseph (il ne pouvait, certes, avoir
l'indélicatesse de répéter le premier panégyrique qu'il avait déjà prêché,
quelques années plus tôt, devant la reine -mère).
Citons, pour conclure, labelle envolée par laquelle se termine ce sermon : «
Joseph a mérité les plus grands honneurs, parce qu'il n'a jamais été touché de
l'honneur ; l'Eglise n'a rien de plus illustre, parce qu'elle n'a rien de plus
caché. Je rends grâces au roi d'avoir voulu honorer sa sainte mémoire avec une
nouvelle solennité. Fasse le Dieu tout puissant que toujours il révèle ainsi la
vertu cachée ;mais qu'il ne se contente pas de l'honorer dans le ciel, qu'il la
chérisse aussi sur la terre. Qu'à l'exemple des rois pieux, il aille
quelquefois la forcer dans sa retraite... Si Votre majesté, Madame, inspire au
roi ces sages pensées, elle aura pour sa récompense la félicité ».
Par la suite, la consécration de la France à saint Joseph fut commémorée en
France tous les 19 mars jusqu'à la révolution. Depuis, elle n'a jamais été
reprise. Il n'empêche qu'il est nécessaire de rappeler cet événement majeur
dont on a fête cette année le 388è anniversaire.
Le signataire de ce bref exposé n'en est pas le véritable auteur, car il en
doit la substance à un ami, Monsieur Christian Gaumy, conservateur de la
bibliothèque universitaire de Limoges, qui a eu pour cela la patience
d'explorer les montagnes de documents des archives nationales et de la
bibliothèque nationale (Département Manuscrits), et qu'honore le profond souci
de faire connaître et aimer le saint patron de l'Eglise universelle ; qu'à tous
ces titres il soit ici remercié et assuré de ma gratitude.
Père
Damien-Marie
«
Le sourire de Marie »
Stella Maris mars 2009
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